Cette hausse n'est guère attribuable aux fondamentaux de la zone euro. Ce matin, l'institut IHS Markit a confirmé que l'indice PMI final de l'industrie manufacturière de l'union monétaire était bien ressorti à 50,5 points en janvier, comme attendu.

Il s'agit du plus faible taux d'expansion de ces quatre dernières années, souligne l'institut. 'Les dernières données PMI viennent étayer la possibilité d'une récession du secteur manufacturier au premier trimestre' 2019, commente son économiste principal, Chris Williamson.

D'ailleurs, UBS a abaissé ce matin ses prévisions de croissance de l'Eurozone de 2019 (de 1,6 à 1,1%) et 2020 (de 1,5 à 1,3%). Les analystes estiment que la BCE attendra 2020 pour donner un premier 'tour de vis' sur ses taux et évoque 'une normalisation très lente de sa politique monétaire'.

Mais l'attention des cambistes reste focalisée sur la Fed, et le ton accommodant qu'elle a adopté lors du dernier comité de politique monétaire, qui s'est terminé mercredi soir. Tombé à 2,62% ce midi, le rendement du T-Note fédéral à dix ans se situe à son plus bas niveau en quatre semaines, un facteur pénalisant pour les placements en dollar.

Un analyste évoque ainsi 'l'influence du discours très accommodant de Jerome Powell', d'autant que 'le marché obligataire en Europe a suivi la même trajectoire, soutenu par les chiffres décevants de la croissance économique en zone euro'.

Même si le patron de la Bundesbank, Jens Weidmann, a estimé que 'le passage à vide que traverse l'économie allemande serait plus marqué et plus long qu'estimé initialement et que l'inflation dans la zone euro devrait être plus faible qu'attendu cette année.'

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