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LVMH: après Bulgari, Tiffany pourrait étoffer le hard luxury

Cercle Finance | 29 oct., 2019 13:26

(CercleFinance.com) - Géant français du luxe, LVMH revendique la détention de '75 maisons d'exception', dont Louis Vuitton est sans conteste la plus emblématique. Ce chiffre pourrait bientôt passer à 76, puisque le groupe dont Bernard Arnault est le principal actionnaire a des visées sur l'américain Tiffany. Au risque de déplaire à Donald Trump.

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Hier en effet, le groupe new-yorkais - de la 5e avenue - a fait savoir qu'il avait reçu une offre de rachat 'non sollicitée et non contraignante' de LVMH à 120 dollars par action, en espèces. Ce qui représente une prime instantanée de près de 22%, et valoriserait le capital de Tiffany quelque 14,6 milliards de dollars, soit un peu plus de 13 milliards d'euros. À comparer avec la capitalisation actuelle de LVMH, soit 192 milliards d'euros.

De son côté, LVMH a indiqué laconiquement qu'il 'a engagé des discussions préliminaires' avec l'américain, sans plus de précision. À en juger par la réaction de l'action Tiffany, qui a bondi vers 130 dollars à New York, le marché escompte une surenchère. Quoi qu'il en soit, le cours actuel demeure inférieur aux 140 dollars débordés par Tiffany durant l'été 2018. D'un point de vue boursier, après la chute récente de Tiffany, le 'timing' semble favorable.

Tiffany ? Connu principalement pour sa joaillerie, le groupe américain devrait enregistrer, en 2019, un CA en légère hausse de l'ordre de 4,5 milliards de dollars (contre près de 54 milliards d'euros pour LVMH). Sa marge opérationnelle devrait se maintenir autour de son niveau normatif, soit vers 17% - contre plus de 20% pour LVMH.

Il s'agit donc d'un acteur moyen actuellement moins dynamique et un peu moins rentable que LVMH, et Tiffany est encore très 'américain' par la ventilation de son activité, mais sa marque est forte. En outre, Tiffany permettrait à LVMH, spécialiste du 'soft luxury' (grosso modo, la maroquinerie et les vêtements) de renforcer son exposition encore réduite au 'hard luxury', à savoir : les montres et la joaillerie, qui se limite pour l'heure aux marques Bulgari, Chaumet, Fred, TAG Heuer, Hublot et Zenith.

'Nous savons qu'avant de reprendre Bulgari (en 2011, ndlr), LVMH s'était intéressé à Tiffany', rappelle Bernstein. Et aussi que l'intégration de Bulgari s'était 'très bien passée'. Si le projet 'Tiffany' était mené à bien, ajoutent les spécialistes, la concurrence que LVMH fait à Richemont, détenteur de Cartier et Van Cleef & Arpels, n'en serait que plus forte.

Son de cloche similaire chez RBC, selon lequel Tiffany deviendrait 'une meilleure entreprise et un concurrent sérieux sous le contrôle de LVMH.' RBC souligne aussi que Tiffany semble plus complémentaire pour LVMH que ne l'était Bulgari en raison de sa base de clientèle plus large et de ses gammes de produits plus accessibles. Tiffany est notamment réputé pour son travail de l'argent, l'un des métaux précieux les moins coûteux.

Chez Bank of America Merrill Lynch, on calcule que l'intégration de Tiffany ferait presque doubler les ventes de la branche Montres et joaillerie de LVMH, qui alors atteindrait 13% du CA global et deviendrait la 3e activité du groupe. Alors qu'elle est à ce jour la plus petite (en chiffre d'affaires) des cinq divisions de LVMH.

Considérant lui aussi cette éventuelle acquisition sous un jour favorable, Jefferies, rappelle que de toute façon, les cibles ne sont pas nombreuses dans le secteur : 'potentiellement, Tiffany est la proie la plus imposante, et c'est aussi la seule marque de luxe américaine de dimension mondiale'.

Quid du bilan ? LVMH a terminé le 1er semestre 2019 avec une dette financière nette de 8,7 milliards d'euros représentant près du quart des capitaux propres. Une proportion que le groupe français peut se permettre de faire grimper, surtout avec les taux d'intérêt actuels. A suivre.

EG

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