Difficile d'en attribuer le mérite à Wall Street puisque le Dow Jones avait recédé tous ses gains à 17H35.

La conférence de presse de Mario Draghi a en revanche rassuré les investisseurs: il a employé la formule 'réactif' plutôt que 'pro-actif' s'agissant de l'inflation.

En effet, elle ne semble pas constituer une menace puisque l'estimation 2018 est maintenue à +1,4% et celle de 2019 est abaissée de +1,5%, vers 1,4% (comme cette année).

L'Euro-Stoxx50 (+1,1%) parvient à repasser le cap des 3.400 (il clôture à 3.413) alors que le Nasdaq (à peine +1Pt de gain à 7.397) aligne une 5ème hausse consécutive et revenait brièvement à 1% de son sommet absolu des 7.505 du 26 janvier au cours des premiers échanges.

Wall Street semble adopter ce soir une attitude de prudence à la veille de la publication du 'NFP' (rapport sur l'emploi en février aux Etats Unis): à mi-séance, le Nasdaq et S&P500 sont stables, le Dow Jones cède -0,3%.

Les marchés n'ont manifesté aucune émotion à la lecture du communiqué final de la BCE qui supprime la référence à une augmentation ou une extension du 'QE' en cas de besoin: cette évolution du texte semblait en effet largement anticipée.

C'est d'ailleurs logique puisque la BCE rehausse son objectif de croissance 2018 (de +2,3% à +2,4% en 2018) et reduit son estimation d'inflation d'ici 2020 (+1,7% au maximum).

La BCE se permet de critiquer la décision des Etats Unis d'instaurer des barrières douanières : 'les décisions unilatérales en matière d'échanges économiques sont dangereuses' et il ajoute, 'si les hausses de tarifs affectent les amis, alors qui sont les ennemis ?'.

La BCE va suivre de près l'évolution des parités de change, ce qui signifie que le Dollar pourrait ne plus être très loin d'un niveau de faiblesse qui serait jugé préjudiciable.

L'Euro s'est rapidement hissé vers 1,2430/$ avant de se tasser de -0,8% vers 1,2310 ce soir (un repli de -1% sur les plus hauts du jour, ce qui a rassuré en Europe), les taux long se détendent également (de -3Pts de base en moyenne), l'OAT revient de 0,9520 vers 0,8700%.

Pas d'indicateur notable ce jeudi outre-Atlantique, à l'exception des inscriptions hebdomadaires au chômage qui grimpent de +21.000 à 231.000.

Une surprise au lendemain de l'enquête ADP sur l'emploi dans le secteur privé qui s'est avérée bien meilleure que prévu par les économistes.

Actualité chargée par ailleurs sur le front des valeurs, avec Engie (+3,8%) qui domine nettement l'indice phare dans le sillage de l'annonce de comptes annuels marqués par une croissance de 5,3% de l'Ebitda en données organiques. L'énergéticien anticipe un résultat net récurrent part du groupe - hors E&P et GNL - entre 2,45 et 2,65 milliards au titre de l'année en cours et a annoncé le versement d'un dividende de 0,75 euro par action pour 2018, en hausse par rapport à celui de 0,7 euro confirmé pour 2017.

A l'autre extrémité du palmarès, Casino décroche de -3,7% avec notamment un bénéfice net normalisé des activités poursuivies part du groupe de 372MnsE, en hausse de 9%, mais le bénéfice net ne ressort qu'à 120MnsE et l'endettement continue de croître à plus de 4MdsE, ce que le marché sanctionne.

Sur le SBF 120, Nexans s'envole pour sa part de +4,9% après un relèvement de recommandation de JPMorgan.

Safran est également bien orienté alors que 27.310.744 actions Zodiac Aerospace ont été présentées lors de la réouverture de son offre publique d'achat, du 19 février au 2 mars. Compte tenu de ces apports, Safran détient désormais 286.241.204 actions représentant 97,57% du capital de Zodiac Aerospace.

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