Selon cette rumeur, CRH entendrait céder sa distribution européenne moyennant 2,4 milliards d'euros, soit 8,5 fois son EBITDA 2017. Saint-Gobain et Kingfisher pourraient être intéressés.

Bryan Garnier a contacté Saint-Gobain, qui s'est contenté d'un 'no comment'. Certes, le bilan du groupe français lui permettrait de financer l'opération sans problème. Cela étant, 'nous doutons fortement que Saint-Gobain soit tenté par l'acquisition de la totalité de la division en question : cela ne serait tout simplement pas conforme à sa stratégie', tranche une note.

En effet, Saint-Gobain entend consacrer deux milliards d'euros environ aux acquisitions entre 2017 et 2020 (hors Sika), soit 500 millions par an. Et 641 millions ont déjà été investis en 2017. De plus, la distribution de CRH n'ouvrirait guère Saint-Gobain à de nouveaux marchés, la présence géographique des deux périmètres se superposant. Gare, d'ailleurs, au risque de concentration, d'autant que cette opération n'aurait pas grand-chose de technologique, autre objectif du groupe en matière de M&A.

Saint-Gobain pourrait donc être intéressé par une partie seulement des actifs dont CRH se déferait, suppute Bryan Garnier. Dans ces conditions, les analystes ne modifient pas leur appréciation de la valeur.

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