Du printemps 2017 au début de l'année 2018, l'action Valeo s'est globalement tenue tout près de ses sommets historiques, à plus de 60 euros. Elle signait alors un remarquable parcours boursier puisque cinq ans plus tôt, elle se traitait dans la zone des 20 euros, et était même tombée dans celle des... 3 euros au plus fort de la crise financière, en 2008/2009.

Il faut dire que le groupe a su se placer sur les créneaux les plus porteurs de son marché, ce qui s'est traduit par une forte hausse des prises de commandes, passées de 8,8 milliards d'euros en 2008 à 27,6 milliards en 2017.

Mais voilà : depuis un peu plus d'un an, la croissance des ventes du fournisseur des plus grands constructeurs automobiles mondiaux (d'abord allemands, puis asiatiques, américains, et - après seulement - français) ralentit. Au point de devenir, un temps, inférieure à celle du marché automobile mondiale, même si une amorce de reprise a été constatée au 2e trimestre 2018.

Autres éléments négatifs : la hausse du coût des matières, les investissements nécessaires au 'montage' de la coentreprise ValeoSiemens eAutomotive, qui a pourtant l'air prometteuse à moyen terme. Et plus généralement des doutes sur la poursuite du cycle automobile, et les risques liés aux décisions protectionnistes venant des Etats-Unis.

Reste un groupe modérément endetté pour le secteur industriel, avec un gearing de 51%. Quid des prévisions bénéficiaires ? Depuis un an, les prévisions moyenne de bénéfice par action Valeo pour 2018 et 2019 ont été 'rabotées' d'environ 20% à respectivement 3,88 et 4,46 euros. Ce qui fait ressortir des PER très modérés, et une progression mesurée par rapport à 2016 et 2017 (3,91 et 3,72 euros).

A suivre sur l'agenda de Valeo : le chiffre d'affaires du 3e trimestre, le 25 octobre.

EG

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