Devises: mer d'huile pour l'euro/dollar avant la BCE.

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Cercle Finance | 05 sept., 2017

(CercleFinance.com) - Mardi midi sur le marché des changes, la monnaie unique européenne restait presque parfaitement stable face à sa contrepartie américaine : + 0,02% à 1,1900 dollar, tout en grappillant 0,10% contre le franc suisse et en cédant respectivement 0,34% et 0,19% face au yen et au sterling. Attendue jeudi, la réunion de la BCE incite les cambistes à la retenue.

Ce qui est aussi le cas de la montée des risques géopolitiques en Asie, avec de nouveaux éléments suggérant une avancée du programme nucléaire de la Corée du Nord.

'Il est strictement impossible de savoir ce qui peut se passer dans les prochaines heures. Fait intéressant : l'indicateur de risque géopolitique (GPR) est à son plus haut niveau depuis l'invasion de l'Irak en 2003 (à 284 contre 455 à l'époque, et une moyenne mobile historique de 1900 à 2017 à 83,7)', indiquent les analystes de Saxo Banque.

Les opérateurs de changes s'interrogent aussi sur la prochaine réunion du conseil des gouverneurs de la BCE, jeudi, et les propos que tiendra à son issue le président Mario Draghi.

'Depuis décembre 2016, l'euro est en hausse de près de 12% face au dollar américain et d'environ 6% en moyenne par rapport aux devises des 38 principaux partenaires commerciaux de l'Union. Si le mouvement perdure, l'impact sur la macroéconomie et les résultats d'entreprises pourrait rapidement se voir. En effet, on considère qu'une hausse de 10% de l'euro engendre une baisse d'environ 7% des résultats des grandes entreprises européennes cotées', ajoute Saxo Banque.

La BCE va-t-elle se saisir du dossier ? Pas sûr : selon Aurel BGC,'il apparaît que l'appréciation rapide de l'euro face au dollar a amplifié l'impact du recul des cours du pétrole et a plus que compensé le redressement des prix des matières premières industrielles sur la période. En revanche, les prix des biens de consommation ou d'investissement ont conservé quasiment le même rythme de progression ces derniers mois. L'appréciation de l'euro n'a, par conséquent déprimé que les prix des biens importés'.

Bref, ajoutent les spécialistes, 'pour la BCE, cela signifie que l'appréciation récente de l'euro ne peut créer qu'un retard ponctuel dans le redressement de l'inflation vers son objectif de moyen terme'.

EG

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