Taux : d'abord en repli, puis se retendent après FED et BCE

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Cercle Finance | 27 juil., 2023

(CercleFinance.com) - Séance en 2 temps ce 27 juillet en Europe : embellie en matinée en amont de la réunion de la BCE, lente amorce de dégradation après le communiqué de la BCE puis accélération en fin d'après-midi avec des rendements en nette reprise.

La journée avait en effet bien commencé dans l'Eurozone, les rendement se détendaient nettement avec -8Pts sur les OAT et les Bunds à 2,93 et 2,374% respectivement mais tous les gains sont effacés et c'est le retour sur les niveaux de la veille à 3,01 et 2,455%.

Plus au sud, les BTP italiens ont d'abord effacé -9,5Pts à 4,014% avant de remonter à 4,08%.

Pas de surprises du côté de la BCE: hausse de +25Pts à 3,75% et préparation des esprits à un nouveau tour de vis mi-septembre, vers 4,00%.

La BCE juge que 'la conjoncture économique européenne se dégrade et que les perspectives sont incertaines' : il n'en fallait pas plus pour entretenir l'espoir que face à un risque de récession, la BCE ne change son fusil d'épaule sur les taux (tout comme la FED, d'après les attentes de Wall Street).

Mauvaise séance sur les T-Bonds US se dégradent de +8Pts à 3,953% alors qu'ils avaient peu réagi mercredi aux annonces de la FED.

La Fed a relevé sans surprise ses taux directeurs d'un quart de point pour la onzième fois en moins d'un an et demi tout en laissant la porte ouverte à de futurs tours de vis (les taux sont déjà au plus haut depuis mai 2001).

Son intervention n'a toutefois pas totalement douché les espoirs d'une fin prochaine de son cycle de resserrement monétaire prolongé.

'La Fed s'est gardée la possibilité de procéder à de nouvelles hausses de taux, mais toute déclaration allant dans le sens contraire aurait constitué une surprise', rappellent les équipes de Commerzbank.

'Nous pensons que l'économie comme l'inflation vont ralentir dans les mois qui viennent, ce qui signifie que que nous avons atteint le plafond en termes de taux d'intérêt', soulignent les analystes.

Il y avait des chiffres US au programme ce jeudi : la croissance du PIB est revue à la hausse à +2,4% en rythme annuel au T2.

Les commandes de biens d'équipement ont augmenté bien plus que prévu en juin aux Etats-Unis (+4,7% après +2% en juin) témoignant de la vigueur persistante de l'économie américaine.

Le Département du Commerce précise que hors transports (majoritairement l'aéronautique), un indicateur considéré comme un bon baromètre des projets d'investissement des entreprises, les commandes de biens durables n'ont toutefois augmenté que de 0,6% le mois passé.

A lui seul, le secteur de l'aéronautique civile affiche un bond de 69,4%, Boeing ayant précédemment indiqué avoir reçu 288 commandes nettes d'avions en juin, contre seulement 63 en mai, notamment grâce à la tenue du salon du Bourget.

Le marché du travail continue de surprendre par sa vigueur : le nombre d'inscriptions aux allocations chômage aux Etats-Unis a reculé de 7 000 lors de la semaine du 17 juillet, ressortant à 221 000 selon le Département du Travail.

La moyenne mobile sur quatre semaines - considérée comme un meilleur indicateur de la tendance de fond du marché de l'emploi - laisse quant à elle apparaître un recul de 3750 du nombre d'inscriptions par rapport à la semaine précédente, pour s'établir à 233 750.

Enfin, le nombre de personnes percevant régulièrement des indemnités a reculé de 59 000 pour s'établir à 1 690 000 lors de la semaine du 10 juillet, soit la période disponible la plus récente pour cette statistique.

Enfin, Outre Manche, ça s'est de nouveau mal passé ce jeudi avec +4Pts à 4,325%, le risque inflationniste semblait pourtant moins angoissant depuis les CPI publié la semaine dernière.

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