Paris: toujours dans le vert, porté par le luxe
(CercleFinance.com) - La Bourse de Paris continue de pousser à la hausse ce mercredi: le CAC40 grimpe près de 1% vers 6.735 Pts, porté par le luxe (+5% pour Hermès, +3.6% pour LVMH et +2.8% sur Kering).
Le mouvement haussier du marché parisien ne semble pas remis en question :
'A court terme, les objectifs haussiers restent identiques avec une première cible ambitieuse à 6780 points', soulignent ainsi les analystes de Kiplink Finance.
A l'inverse, la société de Bourse n'identifie aucun support de retournement avant les 6500 points, ce qui lui fait exclure toute tension baissière dans l'immédiat.
Les investisseurs justifient leur optimisme par l'anticipation d'un arrêt du 'zéro Covid' alors même que Pékin fait construire à marche forcée des 'camps d'isolement sanitaires' dont une gigantesque unité de 245.000 cellules d'isolement individuelles à la périphérie de Guangzhou.
La journée a été ponctuée par de nombreux indicateurs économiques mais Wall Street évolue peu : le Dow Jones à -0,5%, le S&P500 à -0,3% alors que les chiffres du jour penchent côté ralentissement: le PMI de Chicago aux Etats-Unis ressort à 37,2 en novembre, au plus bas depuis mai 2020, alors qu'il était attendu à 47 (contre 45,2).
La croissance est revue à +2,9% au 3ème trimestre aux US, cela ne traduit pas de véritable regain d'activité mais le raffinage tourne à plein régime.
Le secteur privé aux Etats-Unis n'a créé que 127.000 emplois au mois de novembre, un chiffre nettement inférieur aux attentes, montre l'enquête mensuelle publiée mercredi par ADP.
Les économistes anticipaient autour de 200.000 créations d'emploi, après les 239.000 postes créée le mois dernier.
Dans sa note d'information, le spécialiste de l'externalisation de la gestion des ressources humaines précise que ce sont les secteurs de la construction et des autres métiers sensibles à la remontée des taux d'intérêt qui ont le plus pesé sur sa statistique, qui ressort au plus bas depuis janvier 2021.
Les chiffres officiels des créations d'emploi pour novembre - qui seront dévoilés vendredi par le Département du Travail - porteront à la fois sur le secteur privé et le service public.
Les économistes s'attendent là encore à 200.000 créations d'emploi non agricoles le mois dernier, après 261.000 en octobre.
Enfin, les promesses de ventes de logements neufs ont chuté de 4,6% en octobre (contre -5% attendu et après 8,7% en septembre).)
L'approche du discours très attendu de Jerome Powell, le président de la Réserve fédérale américaine, à l'occasion d'une conférence organisée à Washington, devrait inciter à la prudence.
Le patron de la banque centrale, qui a prévu de s'exprimer sur les perspectives économiques, l'inflation et le marché du travail, pourrait profiter de l'occasion pour adopter un ton peu plus accommodant.
'Nous nous attendons à ce que Powell évoque une hausse de taux de 50 points de base à l'issue de la réunion du mois de décembre, tout en soulignant la perspective d'un taux terminal plus élevé qu'initialement prévu pour les Fed funds', indiquent Tiffany Wilding et Allison Boxer, économistes chez PIMCO.
En France, les prix à la consommation restent stables à 6,2 % en novembre 2022 selon l'Insee, après l'estimation provisoire réalisée en fin de mois.
Le PIB en volume ralentit (+0,2 % en variation trimestrielle, après +0,5 % au T2 2022) au troisième trimestre 2022 selon l'Insee.
Les dépenses de consommation des ménages en biens se replient nettement sur un mois en octobre 2022 (-2,8 % en volume après +1,3 % en septembre 2022 - données révisées).
Il s'agit de la plus forte baisse mensuelle depuis avril 2021 souligne l'Insee.
En Chine, l'activité dans le secteur manufacturier chinois, mesurée par l'indice officiel PMI, a accéléré son repli en novembre, soulignant les difficultés rencontrées par l'économie chinoise sur fond de politique 'zéro Covid'.
L'indice des directeurs d'achat (IDA) du secteur manufacturier de la Chine s'est établi à 48 en novembre, contre 49,2 en octobre, selon les données du Bureau d'Etat des statistiques (BES) publiées mercredi.
Pour mémoire, un indice supérieur à 50 indique une expansion, tandis qu'un indice inférieur à 50 reflète une contraction.
Les rendements obligataires se retendent et les T-Bonds affichent +2Pts à 3,765% contre moins de 3,70% en début de semaine.
Nos OAT affichent également +2Pts à 2,408%, les Bunds +2,5Pts à 1,938% et les BTP italiens +5,5Pts à 3,873%.
Les cours du pétrole ont, eux, bénéficié d'un net regain d'appétit pour le risque, les cours du pétrole avançant de 2,5% à 80,9$ sur le NYMEX et de +2,2% à Londres à 85,6$.
L'Euro se redresse de +3% face au $ à 1,0390.
Dans l'actualité des sociétés, Airbus et Renault ont signé un accord de recherche et développement pour renforcer les transversalités et les synergies et répondre aux besoins d'électrification des deux entreprises.
Airbus a aussi annoncé avoir signé un accord de partenariat avec HyPort afin d'accompagner le développement de l'une des premières stations de production et de distribution d'hydrogène à faible émission de carbone dans un aéroport.
Stellantis a annoncé mercredi avoir décidé, d'un commun accord avec Banco Santander, de réorganiser le partenariat de financement automobile qui les liait au Brésil.
Copyright (c) 2022 CercleFinance.com. Tous droits réservés.