Paris: le 'rally' semble nettement s'essouffler
(CercleFinance.com) - La Bourse de Paris débute la séance inchangée ou presque jeudi matin, le 'rally' d'automne observé depuis la fin du mois de septembre, et qui a permis au CAC40 de reprendre 17% de sa valeur, semblant désormais nettement s'essouffler. L'indice CAC 40 grignote 0,2% à 6672 points.
Traditionnellement, les Bourses mondiales ont tendance à progresser sur le dernier mois de l'année, comme l'illustre le gain moyen de l'indice S&P 500 sur cette période, qui est d'environ 1,4%.
Mais certains stratèges estiment que l'essentiel du rebond s'est matérialisé au cours des dernières semaines, un constat confirmé par le récent regain d'intérêt pour les secteurs refuge de la cote ainsi que pour les valeurs les plus défensives.
Dans ce contexte, les investisseurs pourraient être tentés de vendre les valeurs gagnantes et de commencer à se positionner sur les secteurs jugés les plus prometteurs à l'approche de 2023.
A ce titre, les craintes que suscitent la santé de l'économie et la menace d'une prochaine récession sont loin d'être dissipées et semblent pour l'instant rendre improbable un éventuel 'rally de Noël'.
Le marché parisien a clôturé la séance d'hier sur un recul de 0,4% à 6660 points, alignant ainsi une quatrième séance consécutive de contraction.
A ce stade de la semaine, le CAC accuse un repli hebdomadaire de 1,2% qui le place en mauvaise position en vue de l'inscription d'une dixième semaine consécutive de hausse.
Les marchés ont totalement ignoré les annonces de desserrement des restrictions sanitaires en Chine, pourtant annonciatrices d'une future reprise de l'activité économique dans le pays.
Le salut n'est pas venu de Wall Street, où les indices ont peiné à rebondir hier soir après une série de quatre séances de baisse venue casser le mouvement haussier quasi-ininterrompu qui les portait depuis la mi-octobre.
Au coup de cloche final, le Dow Jones était stable, mais le Nasdaq Composite accusait un repli de 0,5% et le S&P 500 perdait 0,2%.
La prudence risque de peser sur les marchés jusqu'à l'annonce, mercredi prochain, des décisions de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine.
Dans l'immédiat, les analystes ne croient pas à une fin d'année en fanfare et anticipent plutôt une consolidation des positions.
Au vu de cette phase de temporisation marquée par une absence criante de volumes, l'indice CAC 40 ne devrait pas être en mesure de trouver les ressources nécessaires pour aller accrocher le seuil pivot des 6700 points.
Pour les chartistes de Kiplink Finance, les objectifs supérieurs de court terme restent toutefois inchangés, avec comme principaux points cibles les seuils des 6780, puis 6815 points.
A contrario, le support intermédiaire des 6630 points et le support principal des 6500 points restent à surveiller, préviennent-ils, sachant qu'un test rapide de ce dernier support risquerait de déclencher 'un premier et sérieux retournement de tendance'.
Les variations s'annoncent donc limitées en l'absence d'événements économiques majeurs, l'agenda macroéconomique du jour s'annonçant particulièrement mince avec comme seule publication au programme les inscriptions aux allocations chômage aux Etats-Unis.
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