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Taux: nette dégradation après BCE, les BTP italiens plongent

Cercle Finance | 08 sept., 2022 19:58

(CercleFinance.com) - Fin du suspens et réactions assez hétérogènes sur les marchés après la décision -largement anticipée- de rehausser ses 3 principaux taux par la BCE.

Les actions ont monté, les bons du Trésor ont nettement reculé : le discours jugé 'faucon' de la BCE propulse le rendement du Bund allemand 15Pts plus haut vers 1,725% après être tombé à 1,56% hier soir, le rendement de nos OAT se tend d'autant vers 2,30%, les BTP italiens affichent +22Pts à 4,08%.

Voilà les rendements revenus proche de leur zénith annuel, cela devrait finir par impacter les actions.

Le conseil des gouverneurs de la BCE indique que la lutte contre la hausse des prix est devenu sa priorité cart elle est confrontée à 'une inflation trop forte pour une période prolongée'.

Les services économiques de la BCE ont significativement révisé en hausse leurs projections d'inflation dans la zone euro, celle-ci devant désormais s'établir, en moyenne, à 8,1% en 2022 (contre 6,5% en précédente estimation), 5,5% en 2023 (contre 3,5%) et 2,3% en 2024 (contre 2,1%).

'L'envolée des prix de l'énergie et des produits alimentaires, les pressions sur la demande dans certains secteurs sous l'effet de la réouverture de l'économie et les goulets d'étranglement du côté de l'offre continuent d'alimenter l'inflation', explique-t-il.

Les projections de croissance économique ont quant à elles été nettement révisées à la baisse pour le reste de l'année et pour toute l'année 2023 : l'économie de la zone euro devrait désormais croître de 3,1% en 2022 (revu de +2,8%... mais attention, l'année se finira avec un PIB en repli), de 0,9% en 2023 (contre +2,1%) et de 1,9% en 2024 (contre +2,1% également).

Christine Lagarde affirme qu'il faudra plus de 2 réunions (et donc 2 hausses de taux de +0,5%) mais moins de 5 (donc 4 possibles hausses de taux d'ici mars 2023, jusque vers 2,50/2,75%) pour parvenir à l'instauration d'un 'taux neutre'.

Mais la patronne de la BCE assure que les décisions seront prises étape par étape, en fonction des chiffres disponibles, donc il n'y a pas de plan pré-établi (pas de calendrier rendant son action trop prévisible).

Les membres de la BCE estiment qu'il est trop tôt pour envisager un 'quantitative tightening' (réduction de son bilan de 9.000MdsE) en complément des hausses de taux: ce sera discuté en temps utile, quand l'inflation sera maîtrisée.

Christine Lagarde n'a apporté aucune précision sur les mécanismes de son plan anti-fragmentation : le flou demeure total... alors que le 'spread' BTP-Bunds reste supérieur à +235Pts de base (le '10 ans' italien à plus de 4%, cela commence à faire désordre !).

La BCE reconnait que la faiblesse de l'Euro participe à la vigueur de l'inflation qui va s'avérer douloureuse pour les ménages.

Malgré cela, elle se montre donc déterminée à faire passer la lutte contre l'inflation bien avant les préoccupations sur la croissance, malgré la menace de plus en plus précise d'une retombée en récession de l'économie européenne.

Jerome Powell s'exprimait au même moment pour réaffirmer que la FED est complètement focus sur la lutte contre l'inflation.

Cela n'impressionne pas beaucoup les spécialistes, le rendement des Treasuries à 10 ans du Trésor se tend de 2 petits points vers 3,285%.

A noter que les inscriptions aux allocations chômage sont en recul et reviennent à un plus bas de 3 semaines: 222.000 nouvelles inscriptions ont été comptabilisées après 228 000 (révisé de 232 000) la semaine précédente.

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