Ailleurs en Europe les écarts s'avèrent bien plus insignifiants avec des BTP italiens stables à 2,585%, des 'bonos' espagnols peu affectés par l'incertitude politique post-législatives (-0,7Pt à 1,018%).

Pas davantage de mouvement sur les 'Gilts' britanniques avec +0,03% à 1,161%.

En faisant une moyenne, on peut parler de stabilité... mais aussi constater que la teneur des 'stats' du jour importent peu: meilleurs ou plus négatives qu'attendu, les chiffres du jour ne semblent pas avoir eu de prise sur la tendance de part et d'autre de l'Atlantique.

Franche surprise avec l'envol de +0,9% de la consommation des ménages américains (au lieu de +0,7%) alors que leurs revenus n'ont progressé que de 0,1% en mars au lieu de +0,4% anticipé.

Les experts invoquent le paiement à retardement des 'tax refund' aux contribuables américains suite aux perturbations du 'shutdown' mais des dispositions avaient été prises pour en minimiser l'impact.

Un 'spread' revenus/dépenses négatif de -0,8%, c'est carrément rarissime, et c'est l'épargne des ménage US qui en pâtit.

Autre chiffre très surveillé, l'indice des prix PCE de mars (panier de la ménagère selon la FED) a progressé de seulement +1,6% (hors alimentation et énergie) après +1,7% février.

L'indice ESI du 'sentiment économique' a été publiés ce lundi en Europe: il s'est fortement dégradé dans la zone euro (-1,6 point à 104) comme dans l'Union Européenne (-1,5 point à 103,7) en avril par rapport au mois précédent, selon la Commission européenne.

Dans la zone euro, la détérioration reflète celle de la confiance dans l'industrie et le commerce de détail, ainsi que dans une moindre mesure la construction et les ménages, alors qu'elle est restée stable dans les services.

Parmi les cinq premières économies de la zone, la confiance ne s'est améliorée qu'aux Pays-Bas (+0,4 point), alors qu'elle a reculé en France, en Italie (-1 chacun), mais surtout en Allemagne (-1,5) et en Espagne (-2,6).

Les investisseurs surveilleront demain l'estimation rapide préliminaire du PIB de la zone euro au premier trimestre: les économistes anticipent une petite accélération de la croissance, avec une hausse de l'activité prévue autour de 0,3% sur les trois premiers mois de l'année, écartant la menace immédiate d'une récession

Autre rendez-vous important, la Réserve fédérale tiendra mercredi une réunion stratégique qui devrait la voir maintenir le cap de la pause prolongée dans la normalisation de sa politique monétaire.

En l'absence d'inflation, Jérôme Powell va pouvoir broder autour du concept de 'patience' et justifier l'existence d'un bel équilibre entre modération des prix et croissance plus robuste que prévu (+3,2% au T1), de quoi résister également aux pressions en faveur d'une baisse rapide des taux.

En clair, aucune grosse annonce n'est attendue mercredi.

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