L'euro gagne par ailleurs 0,23% à 1,1461 franc suisse, 0,27% à 132,70 yens, et aussi 0,68% à 0,8828 sterling, alors que les négociations du Brexit avancent.

La monnaie unique européenne a connu une semaine difficile qu'elle s'apprête à terminer sur une baisse de plus de 1% contre le dollar. En effet, la victoire moins nette que prévu d'Angela Merkel lors des législatives en Allemagne qui présage de tractations incertaines avec les futurs partenaires de gouvernement de la CDU/CSU.

L'arrivée au Bundestag du parti très droitier et anti-européen Alternative für Deutschland (AfD), fort de près d'une centaine de députés, rappelle aussi que le populisme n'a pas disparu du radar politique en Europe. Les espoirs d'approfondissement de la construction européenne découlant de l'élection, en France, d'Emmanuel Macron, s'en trouvent amoindris. Sans oublier le référendum d'autodétermination régionale que la Catalogne veut organiser dimanche, bien que l'Etat espagnol l'ait interdit.

En outre, même si Donald Trump n'a toujours pas réussi à faire voter une réforme d'importance depuis son élection - à l'exception notable de la mise en place, par voie réglementaire, d'une dérégulation importante -, les opérateurs parient toujours sur sa relance budgétaire.

'Le marché attendait un plan de réforme fiscale en provenance de Washington. Il est gâté, puisqu'on lui en propose deux !', commentent les analystes de La Banque Postale (LBP) AM, en référence aux plans proposés par différents responsables républicains. 'Cette démarche double paraît en fait être convergente. L'idée est de forger une vue commune à l'intérieur du camp républicain, en partant de ces deux propositions. Avec l'ambition d'aller vite ; tout pourrait être 'bouclé' avant la fin de l'année. Cela serait très rapide', ajoute LBP AM.

Même si pour l'heure, cette réforme fiscale est 'très largement hypothétique', sanctionne Saxo Banque.

Quid des statistiques ? En Europe, les nouvelles de l'inflation ne signalent toujours pas une accélération. On a appris ce matin qu'en septembre, l'indice des prix à la consommation de la zone euro était ressorti à 1,5%, comme en août, alors qu'il était attendu à 1,6%. Pire : en données centrales, ce taux qui selon le consensus devait rester stable à 1,2% est revenu à 1,1%. Et ce malgré la dynamique économique la plus positive depuis une décennie environ dans la région.

Autant dire que l'objectif statutaire de la BCE (tendre vers 2% sans les atteindre) reste hors de portée. Ce qui gêne l'établissement dirigé par Mario Draghi, puisqu'il engagé dans un durcissement progressif de sa politique.

Sur l'agenda statistique américain de l'après-midi, on attend notamment les revenus et dépenses des ménages pour août, la mesure de l'inflation PCE en données centrales, très suivie par la Fed et attendue en hausse de 1,4% sur un an, et l'indice de l'université du Michigan mesurant le moral du consommateur en septembre. Il devrait selon le consensus rester stable à 95,3.

EG

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