Devises: statu quo en vue de la part de la Fed
(CercleFinance.com) - Mercredi midi sur le marché des changes, la monnaie unique européenne restait presque parfaitement neutre face à la devise américaine (- 0,04% à 1,1432 dollar) en l'attente du terme de la réunion de la Fed, dans la soirée. Les tendances sont similaires sont similaires contre les autres devises, une baisse de 0,25% contre le sterling, à 0,8725 livre, étant cependant à signaler.
'Il n'y a pas beaucoup de doutes sur l'issue de la réunion du FOMC (le comité de politique monétaire de la Fed) qui va aboutir à un statu quo de politique monétaire. La fin du shutdown, dont l'impact est évalué à 11 milliards de dollars par les services du budget du Congrès, constitue une éclaircie bienvenue pour la banque centrale américaine puisqu'elle permet de lever une importante incertitude qui pesait sur la dynamique économique', commentent ce matin les analystes de Saxo Banque.
Et les spécialistes de poursuivre : 'Le vrai enjeu de cette réunion va être d'apporter une réponse à une question lancinante du marché concernant un éventuel arrêt du quantitative tightening (l'inverse du QE, ndlr), suite à la rumeur en ce sens véhiculée par le Wall Street Journal en fin de semaine dernière. En l'état actuel des choses, il paraît toutefois peu probable que la Fed envisage sérieusement ce scénario à court ou à moyen terme, surtout avec la fin du shutdown. Tout porte à croire que Jerome Powell va apporter un démenti clair', pronostiquent-ils.
Même son de cloche chez Oddo BHF : 'Désormais, le président de la Fed tiendra une conférence de presse après chaque réunion du FOMC. Cette fois-ci, aucun changement de politique monétaire n'est attendu. La Fed qui se déclare elle-même 'data-dependent' est privée de nombreuses données à cause du shutdown. Les enquêtes de confiance ont été moroses en décembre-janvier. Jerome Powell ne peut que répéter le mantra actuel des responsables de la Fed : patience, prudence, flexibilité... Autrement dit, statu quo prolongé.'
Quid des statistiques de la matinée ? On retiendra notamment que la croissance du PIB français a été confirmée à 0,3% au 4e trimestre 2018 en rythme séquentiel. Selon les spécialistes d'ING, la performance de la fin de l'année 'aura été sauvée par le dynamisme des exportations. La croissance en 2018 n'aura finalement atteint que 1,5% - après 2,3% en 2017 - alors que la demande intérieure était faible. La dynamique devrait s'inverser légèrement en 2019, une demande extérieure plus faible sera sans doute à peine compensée par la reprise de la demande intérieure. Nous attendons 1,3% de croissance en 2019', terminent les analystes.
EG
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